Le Forum des lucioles invite la culture dans le “Grand débat”

Mettre en relation : éducation, éducation populaire et culture

 
      Les Gilets jaunes expriment depuis plus de deux mois une souffrance sociale et une exigence de plus de démocratie et de justice. Nous sommes concerné-es par les questions posées par ce mouvement pour plus de démocratie participative — complément nécessaire à la démocratie représentative et non son substitut.
           
      L’occasion du « Grand débat national » est trop belle pour qu’on ne s’en saisisse pas. Certes, des citoyens, des associations et des partis démocratiques affirment que le débat auquel nous sommes conviés est de “l’enfumage" ou qu’il est piégé. Il est certain qu’il le sera si nous ne nous emparons pas de l’occasion créée par les circonstances et par une certaine forme de révolte.

Il n’y a que les batailles non conduites qu’on est certain de perdre.

 
      Si le “Grand débat" se déroule dans un cadre prédéterminé dans lequel le Président de la République pose les questions auxquelles il faudrait répondre, il ne sera qu’un subterfuge ou une vulgaire opération de communication. Il importe de définir une méthode, un temps et un mode de restitution des analyses, et de formuler les propositions qui en résulteraient. Il s'agit de se saisir de ce moment, pour que la parole politique soit remise en mouvement par les citoyens.
 
      Après deux années de réflexion et de rencontres sur le lien entre démocratie culturelle, diversité culturelle, éducation populaire et citoyenneté, le Forum des lucioles veut, sur le plan local, prendre l’initiative de prolonger le processus de délibération autour de « Démocratie et citoyenneté » (quatrième thème du “Grand débat”).
La crise n’est pas seulement sociale et politique : son fondement est aussi culturel, au sens large du terme. Il s’agit de (re)définir les valeurs constitutives du Vivre-Ensemble ; de renouer les liens sociaux notamment à partir des droits culturels de la personne. L’ambition est de multiplier les espaces publics où la parole citoyenne puisse se mettre en forme et se faire entendre. Cela demande de l’implication et une ouverture aux autres thématiques. 
L’intention étant de convertir la protestation en propositions d’actionqui dépassent les formes institutionnalisées et séparées de la vie sociale.
Pour reprendre la formule de Mandela :

« Ce qui se fait pour nous, mais sans nous, se fait contre nous ».

Nous vous invitons :

• Mercredi 13 février à 19h, à Solexine  10 Rue Ampère, Grenoble

Le collectif du Forum des lucioles