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Compte rendu de la réunion du 18 Juin 2015

 

I - Rappel des conditions de la réunion

Plus de quarante personnes présentes ; près d’une quinzaine nous ont aussi fait part de leur intérêt pour la démarche mais étaient indisponibles ce jeudi soir. Elles ont exprimé le désir d’être informées de ce qui s’est dit et de la suite.
Laetitia Boulle introduit la réunion, situant rapidement l’initiative des 5 personnes telle qu’elle a pu se formuler à partir d’un texte, Devoir de culture : diversité culturelle ; droits culturels et inscription dans le territoire, et l’envoi d’une invitation faite individuellement par chacune des 5 personnes initiatrices à leurs connaissances susceptibles d’être intéressées. Laetitia rappelle que l’objet de la réunion est moins la discussion sur le texte que la mise en œuvre d’une démarche qu’il s’agit de construire avec les personnes intéressées. Le texte n’étant qu’une expression écrite, socle commun et général des initiateurs et non un manifeste.

 

II - L’ordre du jour proposé

  • Présentation des auteurs du texte et de leur démarche

  • Présentation rapide des participants.

  • Échange autour des attentes, des motivations, des réactions au texte... des personnes

    présentes.

  • Les thématiques proposées à la réflexion, au débat, à l’expérimentation...

  • Discussion sur la mise en perspective et l’organisation de la suite.

Nicolas Moiroud, responsable du collectif de la Bifurk, présente en quelques mots le collectif d’associations qui font vivre la Bifurk autour d’activités sportives et culturelles. Il met l’accent sur les conditions dans lesquelles ce cadre de travail collectif s’est construit.

 

III - Synthèse partielle du déroulement

Un sentiment globalement positif, lié à la démarche et aux objectifs que nous nous étions fixés pour cette première rencontre :

  • Une participation importante, qui correspond à une attente forte, et qui va au delà des seules personnes présentes ;

  • Une diversité des prises de parole, des points de vue, des parcours, avec un respect et une écoute des positions et des expériences de chacun ;

  • Le niveau des interventions quant à lui dépasse largement le cadre des intérêts particuliers. La teneur des propos est à mettre en écho avec le texte qui a servi de base au processus.

    Ce texte existe comme une base complexe et non aboutie de réflexion et a sans doute permis à chacun de réagir.

 

IV - Analyse

Le contenu synthétique de la réunion du 18 a mis en évidence un constat et une aspiration.
Le constat est celui de la perte de sens d’un discours sur l’art et la culture qui ne tient pas compte de la réalité de la situation sociale et politique, non seulement de la France mais de l’état du monde. Ceci nous impose de ne pas tenter un colloque ou un séminaire de plus. L’aspiration est celle d’inventer des formes de délibération collective où se conjuguent réflexion théorique, expériences concrètes, préoccupations socio-politiques... Il s’agit de permettre, par le dispositif d’organisation, des prises de parole variées et libres.
Il s’agit également de trouver des convergences avec d’autres personnes et d’autres actions collectives : s’inscrire dans un processus de compagnonnage de route, de pensée, de cœur... La démarche est politique ; elle n’est pas directement inscrite dans la politique (partis, mouvements, institutions...). Elle vise à permettre l’expression des acteurs, des citoyens, des usagers, des gens « ordinaires », qui ne fréquentent pas forcément les établissements culturels.

Sans nier les difficultés auxquelles les acteurs culturels sont confrontés, notre initiative est nourrie par l’envie de dépasser le clivage de soutien ou de contestation de la municipalité en place. Cette division génère plusieurs écueils : soupçons d’instrumentalisation pour les uns, ou à contrario, rapport de force stérile et excluant pour les autres, ou, plus problématique encore, règlements de conflits antérieurs.

On pourrait dire que l’ambition serait de s’engager, sur une année, dans un processus qui mêle l’idée d’une “conférence citoyenne” et d’une université populaire sur le thème large de la culture.
Peut-être ne faut-il pas nous enfermer dans deux jours qui se contenteraient d’alterner ateliers et séances plénières. Il faut imaginer des formes multiples permettant les prises de paroles, les témoignages, les retours d’expériences, les confrontations idéologiques ou politiques.

Il s’agit collectivement de faire naitre des propositions et des expérimentations concrètes. Il appartiendra aux tutelles de s’en emparer.

Deux approches conjointes doivent s’envisager :
- d’une part, les objectifs, la stratégie et les moyens de notre démarche,
- d’autre part, la méthode d’élaboration et le contenu des journées de travail à l’automne.

Nous sommes engagés dans une phase de questionnement et de délibération plus que de décision. Ce qui nous reste à faire, et ce n’est pas simple, c’est de remettre le plus de personnes dans la possibilité de participer à ce processus long et patient. Un certain nombre d’entre nous ont pointé la nécessité de s’appuyer aussi sur une histoire et une expérience de l’éducation populaire et de l’action culturelle de ces cinquante dernières années.

D’autre part, les 5 thématiques proposées ne sont peut être pas les plus pertinentes tant elles se recouvrent. Peut-être faut-il organiser les différentes séquences des deux jours autour de thématiques transversales qui recouvrent d’ailleurs les cinq que nous avions problématisées.

Dans cette optique deux réunions sont proposées aux personnes intéressées : le 30 juin et le 7 juillet à 18h30.
Toutes les contributions sont bienvenues.

Laetitia Boulle, Jean Caune, Alain Manac’h, Thierry Mennessier, Bertrand Petit.

 

 

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