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Synthèses des trois réunions 

18  juin30 juin 7 juillet

 

Trois réunions se sont tenues à la suite d’invitations individualisées lancées par les 5 personnes à l’origine de l’initiative et à partir d’un texte qui n’a pas vocation à être un manifeste ou une plateforme. Ce texte, Devoir de culture : diversité culturelle ; droits culturels et inscription dans le territoire, avait pour fonction de rappeler certaines réalités des politiques culturelles conduites depuis une cinquantaine d’année et de formuler des exigences, compte tenu de l’essoufflement de ces politiques et de la séparation institutionnalisée de l’éducation populaire et de l’action culturelle.

Ces réunions n’avaient pas d’autres finalités que de vérifier la pertinence ou non de notre démarche ; d’identifier et de cerner des objectifs que nous pourrions définir collectivement ; de dégager une perspective pour construire une méthode, un calendrier pour une réflexion collective.

 

La synthèse qui suit tente de pointer ce qui peut être mis en partage dans :

  • la détermination des objectifs que nous nous donnerons pour la rentrée  de septembre ; 

  • la méthode de co-construction de deux jours de débats, en octobre 2015, qui seraient la première phase d’un processus que nous voulons mettre en place sur un moyen terme ;

  • l’ébauche de contenus, de thèmes à traiter dans des séances plénières et dans des ateliers ;

  • dans l’élaboration d’une liste d’intervenants de l’agglomération et d’ailleurs, susceptibles de faire part de leur expérience, de leur réflexion…

 

Il convient de préciser que les 2 jours envisagés doivent :

  • prendre la forme d’un forum plutôt que d’un colloque ;

  • tenter de croiser retours d’expériences et analyse politique et théorique permettant d’éclairer les questions du rapport entre  les pratiques artistiques et leur mise en culture ;

  • multiplier les formes de prises de paroles : débat ; témoignages, documents audio-visuels ;

  • s’inscrire dans une démarche à moyen terme susceptible de proposition, d’expérimentation, d’espace de discussion (site interactif)… 

 

Le constat des attentes

 

Un premier constat peut être tiré des ces trois réunions (celle du 18 juin qui a réuni près de 45 personnes ; celle du 30 juin, près de vingt personnes, pas forcément les même que celles du 18 juin et celle du 7 juillet, une quinzaine de personnes),  un grand nombre de personnes nous ont confirmé leur intérêt sans pouvoir être présents à l’une ou l’autre des réunions. Le constat est celui d’une impérieuse exigence de débat, au-delà des acteurs culturels habituels, avec des citoyens qui ne sont pas, aujourd’hui, impliqués ou concernés par les actions des institutions.

Ce constat de l’urgence est le fait d’une rupture entre les politiques nationales et locales et la réalité socio-culturelle d’une société fragmentée, dans laquelle les inégalités culturelles s’accroissent, et les fractures entre l’éducation populaire et l’action artistique isolent les personnes. Cette urgence est également le résultat d’une triple crise : sociale, politique et culturelle, qui n’est jamais réellement nommée et analysée dans ses retombées dans l’expérience des personnes.

Le second constat est que malgré l’urgence, il ne faut pas travailler dans l’urgence. Il est nécessaire de prendre le temps de formuler et de problématiser les questions dans un travail collectif et diversifié. Il s’agit également d’inscrire ce travail dans un moyen terme (sur une année par exemple). Il n’est pas question de faire un colloque de plus, mais de faire se rencontrer des acteurs culturels, des militants de la citoyenneté, des artistes, des personnes qui ne sont pas des usagers des institutions culturelles qui ont des pratiques, des attentes qui ne trouvent pas de lieux pour se dire.

Le troisième constat est celui de l’existence de nombreuses initiatives portées par les collectivités territoriales (la Région Rhône-Alpes, la Ville de Grenoble),  par les professionnels et leurs différentes organisations syndicales ou regroupements. Notre démarche ne vise ni à nous substituer à ces initiatives ni à nous situer par rapport à elles, que ce soit pour les accompagner ou les critiquer. Notre démarche se veut citoyenne : elle vise à construire un espace de débat dans le temps et l’espace (site et rencontres) où des points de vue de personnes s’échangent, se confrontent, et tentent de formuler des propositions, des analyses des réflexions, qui pourraient être reprises par les instances décisionnelles.

Notre seule légitimité est celle du “Faire”, celui que nous tentons de mettre en œuvre.

 

Les objectifs visés par notre démarche

Si nous nous différencions des initiatives signalées plus haut, il est pourtant nécessaire de préciser nos propres objectifs qui sont de nature citoyenne. Nous souhaitons être acteurs de politiques culturelles nouvelles qui transcendent la séparation socio-culturelle/culturel ; cette séparation, cette fracture, n’est naturelle : elle est le résultat d’une histoire institutionnelle.

Un des premiers objectifs à préciser est celui des rapports souhaités avec le champ des politiques — les élus et les services. S’agit-il de nous poser en groupe d’influence ou de pression des élus ? L’objectif n’est pas celui-là, il serait plutôt d’être un espace de paroles qui puisse trouver des modes d’expression et de confrontation.

Il est nécessaire que nous échappions à ce que nous sommes : aller chercher la parole des gens différents et nous laisser se faire interroger par ceux qui ne sont pas forcement dans le jeu de la culture.

 

Un autre objectif est d’illustrer, à travers des expériences, des témoignages le rapport entre l’artistique et le culturel. Trop souvent ces deux domaines sont confondus, opposés ou juxtaposés.

 

Enfin, s’il s’agit de faire circuler les idées et les témoignages d’expériences menées en France et au-delà, afin de contribuer à bouger les lignes sur les méthodes et les conceptions des politiques culturelles, le contexte économique avec notamment la baisse des dotations aux collectivités locales ne peut être mis de côté. Parmi les initiatives et les paroles échangées, il faudra par exemple être attentif aux nouvelles méthodes de production possibles.

 

Les contenus et thèmes

Une des attentes qui se formulent avec le plus de régularité est celle de reposer la question du lieu, du temps, des conditions de la culture. Il ne s’agit pas de forger une nouvelle conception de la culture mais d’identifier dans la réalité des pratiques combien ce champ ne correspond pas à ce que le politique définit comme étant la Culture.

Comment se manifeste la diversité culturelle ? Comment est-elle prise en charge par les politiques ? Quelle place est accordée à l’art ? La diversité des expressions, des supports, des langages artistiques est-elle bien prise en compte lorsqu’on évoque la diversité culturelle ?

Peut se contenter de parler en termes d’œuvre ou de production ?

« Produire de la culture » est certainement une piste nouvelle proposée notamment par la question des droits culturels en parlant de « participer à la culture » ce qui n’est pas la même chose que « d’accéder à »…

 

 

Ce qui reste à faire dans le court terme.

La prochaine réunion  est prévue pour le 10 septembre (*)

Après trois réunions où la prise de parole était sollicitée, il s’agit maintenant d’entrer dans une phase opérationnelle qui construit la première étape, celle d’un Forum de deux jours ( ? à décider).

Il faut donc s’engager dans un travail de construction des thèmes, des méthodes de discussion (introduction des thèmes, compte-rendu, intervenant)… Cette phase de construction suppose que soient définis des groupes de travail et des responsabilités de suivis.

Il est impératif de faire parvenir aux personnes qui ont manifesté leur intérêt, qu’elles aient été présentes à une, deux ou trois réunions, la synthèse, de les informer de l’ordre du jour de la réunion du 10 septembre.

 

(*) initialement prévue le 8 septembre

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